
Un policier a été tué et neuf blessés vendredi lors d’affrontements avec des membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK)à Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, selon les autorités locales.
Les heurts ont éclaté lors d’une intervention des forces de l’ordre visant à interpeller un membre présumé du PKK, une organisation classée terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, selon un communiqué du gouvernorat de Diyarbakir.
Le communiqué ajoute qu’un membre du PKK a également été tué dans les affrontements.
Selon un correspondant de l’AFP, les insurgés kurdes ont déclenché une bombe artisanale lors des affrontements.
« Des coups de feu nous ont réveillés vers 6H00 », a raconté à l’AFP Zahide Kilinç qui habite un immeuble à proximité. « Les policiers sont entrés dans les immeubles alentours, dont le nôtre, et ont commencé à tirer vers le dernier étage de l’immeuble d’en face ».
« Nous avons eu peur, les enfants ont eu peur, on avait l’impression que l’attaque avait lieu dans notre immeuble pas dans celui d’en face », a-t-elle expliqué.
Le sud-est à majorité kurde de la Turquie est en proie à des affrontements quasi-quotidiens depuis la rupture à l’été 2015 d’un cessez-le-feu visant à mettre fin à un conflit qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.
Jeudi, huit membres des forces de sécurité turques ont été tués dans des affrontements avec le PKK à Semdinli, près des frontières iranienne et irakienne, et, selon un décompte de l’agence étatique Anadolu, un total de 46 membres du PKK ont été tués jeudi dans trois districts, dont Semdinli.
© 2017 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP.