
La coalition menée par le Premier ministre japonais Shinzo Abe est nettement en tête dans les plus récents sondages avant les législatives anticipées du 22 octobre, malgré l’offensive de la gouverneure de Tokyo, selon des sondages publiés jeudi.
D’après une enquête menée les 10 et 11 octobre par le quotidien Nikkei auprès de 78.285 personnes, le Parti libéral-démocrate (PLD, droite) de M. Abe et son allié centriste Komeito remporteraient 294 des 465 sièges de la chambre des députés, dissoute le 28 septembre par le Premier ministre.
Le PLD en aurait à lui seul 260, soit plus que la majorité absolue (233 sièges).
Un autre sondage réalisé par l’agence de presse Kyodo donne des résultats similaires et une enquête du quotidien Yomiuri laisse aussi augurer une « très large majorité » pour la coalition au pouvoir depuis fin 2012.
L’objectif de M. Abe, « avoir plus de 233 sièges », serait ainsi largement rempli et ce dernier pourrait de la sorte éviter le débat immédiat sur sa succession à la tête de sa formation. Il entend briguer un autre mandat de trois ans comme patron du PLD en 2018.
Le Parti de l’Espoir créé spécialement pour ce scrutin et dirigé par la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, également de droite mais opposée à M. Abe, ne récolterait quant à lui que 57 à 69 sièges. Bien qu’ayant recruté des candidats de divers bords (notamment au centre gauche), Mme Koike ne réitérerait ainsi par l’exploit qui lui a permi d’infliger une sévère défaite au PLD de M. Abe lors du renouvellement cet été de l’assemblée de Tokyo, avec son mouvement Tomin First (Les citoyens de la capitale d’abord).
La campagne de 12 jours, qui a officiellement débuté mardi, se déroulera autour de plusieurs grands thèmes dont l’économie japonaise, avec un débat sur la pertinence de l’augmentation de la taxe sur la consommation, l’attitude à adopter face à la menace que représente la Corée du Nord, l’arrêt des centrales nucléaires ou encore la réforme de la Constitution japonaise jamais amendée en 70 ans.
M. Abe, revenu au pouvoir fin 2012, a construit sa stratégie sur sa politique de relance économique abenomics, promettant alors d’en finir avec la déflation. Même si près de cinq ans plus tard les effets bénéfiques espérés restent jugés insuffisants et peu perçus par le grand public, il promet désormais une accélération et une amélioration de la protection sociale, notamment au profit des enfants, ainsi que la gratuité de la scolarité des tout-petits.
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