
Donald Trump a annoncé vendredi que les Etats-Unis ne se retireraient pas de l’accord international sur le nucléaire iranien, précisant cependant qu’il ne « certifierait » pas le fait que Téhéran respecte ses engagements. Voici les principaux points de son discours:
– Congrès
La « non-certification » des engagements iraniens place de facto le Congrès américain en première ligne. Le président américain a ainsi appelé les parlementaires américains, mais aussi les autres pays signataires de l’accord – Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni, à faire preuve de plus de fermeté vis-à-vis de Téhéran. « J’ordonne à mon administration de travailler de près avec le Congrès et nos alliés pour combler les nombreuses et graves lacunes de l’accord, afin d’empêcher le régime iranien de menacer le monde avec des armes atomiques », a-t-il dit.
– Participation annulée à tout moment
En cas d’échec à trouver une solution, Donald Trump a menacé de mettre fin à tout moment à l’accord. « Dans l’éventualité où nous ne serions pas capables de trouver une solution en travaillant avec le Congrès et nos alliés, alors l’accord prendrait fin. Il est sous examen permanent et notre participation peut être annulée par moi, en tant que président, à tout moment ».
– ‘L’un des pires’ accords
Il a estimé que l’accord qui vise à empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique est « l’un des pires » qui soit. Avec cet accord, « nous avons obtenu de faibles inspections en échange de rien de plus que de repousser, purement à court terme et temporairement, l’avancée de l’Iran vers l’arme nucléaire. Quel est le sens d’un accord qui ne fait que retarder la capacité nucléaire pour une courte période? Ceci est inacceptable pour le président des Etats-Unis ». Donald Trump a souligné que son administration souhaitait en particulier supprimer les échéances en vertu desquelles les restrictions sur le programme nucléaire pourraient être levées progressivement après 2025.
– ‘Dictature iranienne’
L’hôte de la Maison Blanche a dénoncé le comportement de la « dictature iranienne », qui est à ses yeux l’un des principaux « soutiens au terrorisme » dans le monde. Téhéran « sème la mort, la destruction et le chaos à travers le monde », et « l’agression de la dictature iranienne se poursuit à ce jour ».
– Gardiens de la révolution
Dans le cadre de sa stratégie sur l’Iran, le chef de l’exécutif américain a annoncé de nouvelles sanctions « dures » contre les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, accusés de « soutenir le terrorisme ». Les Gardiens de la révolution « ont détourné de vastes parts de l’économie iranienne et saisi les dotations religieuses pour financer la guerre et la terreur à l’étranger », a-t-il accusé, autorisant le Trésor américain à les « sanctionner davantage ». Il n’a toutefois pas décidé de classer ce groupe parmi les « organisations terroristes », comme l’hypothèse en avait circulé.
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