
La capitale indienne New Delhi s’est réveillée mardi dans un des ces asphyxiants brouillards polluants qui lui valent sa sinistre réputation de mégapole parmi les plus polluées au monde.
Au matin, les larges artères de la ville étaient voilées de gris. Les appartements ressemblaient à des fumoirs. Des petits commerçants de rue s’étaient noués un chiffon sur la bouche.
À 08h00 locales (02h30 GMT), le compteur de particules fines de l’ambassade américaine affichait une concentration de particules ultra-fines d’environ 700. L’OMS recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière.
« Au moment où je suis sorti de chez moi, j’ai commencé à tousser et mes yeux se sont mis à me brûler. C’est insupportable pour les humains », a déclaré à l’AFP Naresh Yadav, un employé de banque.
Inconscients de la pollution, nombre de Delhiites attribuent la baisse de visibilité à une simple brume naturelle.
Les épisodes de « smog » sont récurrents en hiver à New Delhi, que l’OMS avait classée en 2014 comme capitale la plus polluée au monde.
Le froid et l’absence de vent plaquent au sol les émissions polluantes des véhicules, usines et centrales, les empêchant de se dissiper.
Ces particules en suspension accentuent les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons. Les plus petites d’entre elles (PM2,5), grandes comme un trentième d’un diamètre de cheveu humain, parviennent à travers les poumons à s’infiltrer dans l’organisme et le sang.
La pollution est un problème de santé publique majeur pour l’Inde, nation de 1,25 milliard d’habitants en plein développement et aux besoins de croissance immenses.
En 2015, la contamination atmosphérique, terrestre et aquatique était présumée responsable de 2,5 millions de décès dans ce pays, plus lourd bilan humain de la planète, a estimé une récente étude publiée dans la revue The Lancet.
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